Tarent’air tour 2019
1 er jour de course Tout a été check2 la veille, plus qu’à enfiler le barda pesant environ 15 kg pour se rendre au départ à 8h à l’auberge du val jolie. Il ne nous tarde qu’une chose, de démarrer la course pour enfin rentrer dans le vif du sujet .
Notre but, boucler le parcours. Passant obligatoirement par 4 refuges, cela nous impose de décider d’un cheminement avec des options balises qui rapporteront des points supplémentaires pour le classement.
L’organisation interdit le vol de ce jour pour cause de vent de secteur Sud avec effet de foehn. On comprend donc qu’il va falloir beaucoup marcher et arriver avant la fermeture de la fenêtre 19H30 au refuge fixé la veille. Nous voila donc partis en direction de R1 refuge de la Balme.
La cadence qu’impose: Cédric donne le tempo et nous laisse sans souffle. Après 6.5 km en course à pied, nous entamons la montée. Le rythme ralentit mais la cadence est de mise. De petites poses pour se ravitailler en eau nous fond du bien et permettent de s’orienter. Franck assidu gère la carte .
Arrivés à R1 demi-tour pour se diriger vers R2, nous assurons le coup pour être sûrs d’arriver au refuge 2, Le Nant du beure culminant à 2080m. Nous estimons que le timing sera serré pour claquer des balises supplémentaires. La fatigue se ressent aux alentours du kilomètre 30. L’ascension du col qui nous mène à la neige aux alentours des 2200 m rend difficile la progression. Le décor somptueux ne nous rend pas indifférents. Sifflés par quelques admiratrices, nous continuons notre escapade pour arriver à 16 h 30 à R2 après 42 km de et 2200 m de dénivelé positif.
Le choix stratégique nous place bien pour la journée du samedi qui s’annonce favorable au vol libre. Coup dur pour Cédric qui s’offre une bonne ampoule sur le talon de 60 mm de diamètre.
2ème jour de course La météo annoncée est favorable aux vols mais des orages sont prévus entre 14h et 17h Départ du Nant du beure, nous décidons de remonter un peu pour faire une fléchette et claquer une balise à 200 points. Juste le fait de sortir l’aile, le plaisir est déjà là mais la tension est palpable, 2 patous nous attendent au pied du déco.
Décollage 7h30. La balise qui est de l’autre coté de la vallée est claquée. Demi-tour et posé à contre pente dans un mouchoir pour ne pas à avoir le dénivelé à parcourir. La banane est là, on est motivés pour la suite. Le brouillard de basse couche arrive et nous obstrue le chant de vol pour la 2ème fléchette. On descend un peu pour avoir la visibilité. Prêts, on s’élance en direction du Quermoz, une autre balise optionnelle, mais qui nous place bien pour faire le 3ème vol si le ciel s’ouvre.
De ce temps, plusieurs stratégies se mettent en place. Deux voiles décollent non loin de nous pour aller poser à Moutier sous les nuages tout en fond de vallée. D’autres attendent les conditions thermiques. Nous décidons de continuer à pied pour claquer la balise et faire le vol de traversé de vallée en espérant que cela se dégage le temps de la montée. Arrivés là- haut, altitude 2200 m, le ciel est beau et la visibilité est au rdv. Fléchette de 7,5 km à notre dame des près, un plateau qui est à 1300 m. Une fois posés, pause casse-croute. On souffle, les nuages nous ont laissés tranquilles et l’orage n’est pas encore là. La montée au refuge 3, le mont Jové, altitude 2500 m, n’est pas à c ôté, 4h de marche environ. Mont jové nous sommes là! Il est 17 h, 17h 30. Il pleut, nous sommes contents d’être arrivés à temps. 30km de parcourus à pieds et 2300 m de dénivelé positif. De ce temps, les auvergnats qui ont patienté pour que les conditions s’installent ont vu juste et bouclent les 2 refuges restant avec des plafonds à 3900 m. “Enorme!!”.
Bonne ambiance au refuge et le repas copieux fait maison nous comble: tiramisu de compet et tarte à la rhubarbe de l’espace.
Je recommande 12/10 Dernier jour de course. La météo du jour est prometteuse. Des plafonds de 2600 m à 2900 m sont annoncés mais tardivement car avec l’orage de la vieille l’humidité est bien présente. L’objectif du jour est de boucler la manche en pêchant quelques balises en vols si possible. On décide de marcher jusqu’à la roche de Mio, environ 10 km au nord et 1000 m de dénivelé positif pour décoller à 2708 m. Les conditions se mettent en place tout doucement et nous laissent le temps de préparer au sec le matos sur la terrasse du resto d’altitude. Le vol se fait ressentir. On travaille les différentes options de cheminement. Le décollage dos voile dans la neige molle à certains endroits complique la mise en l’air. La faible brise qui se ressent d’un côté puis de l’autre n’arrange rien. Une fois le bon moment, on s’élance vers la croix de Bon zon, une autre balise qui se situe sur le passage pour aller claquer le refuge de Rosuel qui est au fond d’une vallée. Ca monte, on peut faire un glide pour claquer le refuge et rentrer en direction de l’aterro des illettes. Franck et Cédric un peu plus bas, rentrent en passant sous les câbles de traversée de vallée. Chaud chaud les marrons!!!
Je décide d’optimiser et de garder l’aterro toujours à portée pour assurer le coup et être sûr de rentrer avant la fermeture de la fenêtre de course. Les conditions se mettent de plus en plus en place. J’atteins le plaf 2900 m, chemine sur l’arête enneigée et ramasse quelques balises supplémentaires. Le coup d’œil m’émerveille. Il est temps de rentrer. Placé plus au nord, il me faut revenir au sud en tenant compte de la brise de vallée qui marque particulièrement Bourg saint Maurice. Je m’appuie sur les contre forts des décos employés par les écoles locales et me laisse remonter pour ensuite avancer au goal. Il est 15H 15 quand j’arrive avec ma banane au dessus de l’aterro. J’explose de joie et me mets à danser dans ma sellette, franchement n’importe quoi… Le plaisir est immense d’avoir bouclé le parcours et de retrouver mes pots à l’aterro. On a partagé de supers bons moments avec Cédric et Franck au milieu de ces montagnes. Merci aux quelques personnes qui nous ont soutenus. Prêts à recommencer.
VIGUIER Fabien
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